Chronique lecture – Jouissance Club, de JĂŒne Pla

Temps de lecture : 10 minutes

Je ne sais pas si tu te souviens, mais j’avais parlĂ© du livre du compte instagram @jouissance.club en story, aprĂšs la rĂ©ception de ma commande Amazon. Si tu as vu la story en question, voici l’approfondissement que je t’ai promis, Ă©tant donnĂ© que c’Ă©tait surtout de la rĂ©action Ă  chaud. Donc tu sais ce que cela implique: zĂ©ro recul, zĂ©ro vrai travail d’analyse, et les points nĂ©gatifs paraissent gravissimes alors qu’ils ne le sont pas forcĂ©ment. Et si tu n’avais pas vu ces story, cela ne change rien pour toi, tu as aujourd’hui accĂšs Ă  toute la chronique.

Pourquoi avoir acheté ce bouquin?

Ce livre se prĂ©sente comme Ă©tant “la cartographie du plaisir“. Étant blogueuse sexo depuis plusieurs annĂ©es, cet achat peut ne pas paraĂźtre particuliĂšrement pertinent de prime abord. Je connais mon corps et mes sensations par cƓur, mon mari est trĂšs ouvert cĂŽtĂ© plaisir et nous sommes sur la mĂȘme longueur d’ondes
 et j’ai la chance d’avoir accĂšs Ă  tous les derniers sextoys des meilleures marques.

Et pourtant. MalgrĂ© la chance inestimable que j’ai d’avoir une sexualitĂ© que jalousent mes copines, je suis toujours trĂšs curieuse. J’aime apprendre de nouvelles pratiques. Tu ne trouves pas ça triste d’avoir fait le tour de tout ce qui est possible en sexe? Qu’il n’y ait plus rien Ă  apprendre du tout? Personnellement, je trouve ça triste Ă  en chialer.

J’ai donc mis ce livre dans mon panier grĂące aux superbes dessins de JĂŒne, et j’ai voulu dĂ©couvrir de nouvelles techniques de caresses, le tout illustrĂ© avec des dessins trĂšs sympas. Le lendemain, l’ouvrage Ă©tait dans ma boĂźte aux lettres prĂȘt Ă  ĂȘtre dĂ©cortiquĂ©.

PremiĂšres impressions

Couverture

J’aime beaucoup la couverture du livre! C’est de toute façon une des premiĂšres choses qui m’a convaincu de l’acheter. Ces dessins m’ont beaucoup inspirĂ©e quant Ă  son Ă©ventuel contenu explicite plein d’idĂ©es croustillantes Ă  adopter.

La 4e de couverture

C’est lĂ  que les premiers nuages sombres sont apparus dans ce que je m’imaginais ĂȘtre un ciel bleu aussi parfait que les orgasmes que j’Ă©tais impatiente de connaĂźtre. J’ai butĂ© sur le rĂ©sumĂ©. Je suis Ă  100% d’accord avec son fond, le message qu’il a Ă  faire passer. En revanche, j’ai beaucoup eu de mal avec la forme. J’adhĂšre Ă  100% Ă  l’Ă©criture inclusive et au ton friendly qui est employĂ©. Pourtant, trois choses m’ont donnĂ© des sueurs froides et ont failli me faire renvoyer le bouquin Ă  l’expĂ©diteur.

Malaise 1

"Si tu te considÚres déjà comme un.e expert.e, j'espÚre te faire découvrir
"

MĂȘme moi qui ai une sexualitĂ© trĂšs riche, jamais je ne me considĂšrerai comme experte pour la simple et bonne raison que pour moi, personne ne peut ĂȘtre vraiment expert dans le domaine. Il existe autant de sexualitĂ©s qu’il existe de personnes dans le monde, donc il est impossible de tout connaĂźtre au point d’en prĂ©tendre une quelconque expertise. Et puis mĂȘme sans cela, existe t-il des personnes assez imbues d’elles-mĂȘmes pour prĂ©tendre absolument tout savoir? Et mĂȘme si tel Ă©tait le cas, est-ce qu’une personne vraiment experte du sexe achĂšterait ce livre, pour finalement ne rien apprendre de plus? PrĂ©tention. AbsurditĂ©. Et contradiction.

Malaise 2

"
 donner du plaisir aux personnes qui veulent bien coucher avec toi."

J’ai bien compris qu’elle voulait parler de consentement. Mais j’ai quand mĂȘme du mal avec la forme et le ton employĂ©. Comme si le sexe Ă©tait une faveur que l’on pouvait t’accorder, petit ĂȘtre que tu es
 J’y vois de la pitiĂ© ou de la condescendance, genre “oui je vais bien coucher avec toi, puisque personne d’autre ne le veut
”. Bref, je sais pas trop comment expliquer pourquoi, c’est sĂ»rement une mauvaise interprĂ©tation que j’en fais, mais j’ai du mal.

Je tente donc de me raisonner: les maladresses arrivent, surtout sur un premier ouvrage, et de toute façon l’idĂ©e gĂ©nĂ©rale est largement comprĂ©hensible, c’est sĂ»rement moi qui suis un peu trop tatillon? J’ai donc continuĂ© ma lecture.

Et ce petit nuage innocent dans mon ciel bleu est devenu un cumulus.

Malaise 3

"
 l'idĂ©e Ă©tant d'y aller Ă  ton rythme et de varier les plaisirs seul.e, Ă  deux ou Ă  plusieurs — peu importe le genre qui te dĂ©finit, ton orientation sexuelle ou ta couleur de peau"

Suis-je la seule Ă  trouver un problĂšme dans cette phrase? Je ne comprends absolument pas pourquoi la couleur de peau est mentionnĂ©e. Il est ÉVIDENT que ta concentration de mĂ©lanine ne peut pas avoir d’incidence sur tes pratiques sexuelles. Je comprends totalement la volontĂ© d’ĂȘtre au plus inclusif possible. Que ta peau soit claire au brune, tu disposes quand mĂȘme d’un appareil gĂ©nital, d’un cerveau, de zones Ă©rogĂšnes, d’un corps. Je trouve donc que cet amalgame est une erreur. En tant que personne malade, je trouve qu’il aurait Ă©tĂ© plus pertinent de parler de personnes Ă  mobilitĂ© rĂ©duite, puisque contrairement Ă  la couleur de la peau, le handicap a un rĂ©el impact sur la sexualitĂ©. Et les PMR et invalides aussi ont une sexualitĂ© et ne doivent pas ĂȘtre invisibilisĂ©es.

Malaise 4

" Que tu sois puceau, satyriasis / nymphomane, ou entre les deux
 "

Juste NON! La satyriasis et la nymphomanie sont les termes utilisĂ©s pour dĂ©signer l’hypersexualitĂ© chez les hommes et les femmes. De ce fait, ces deux mots ne sont pas Ă  utiliser Ă  la lĂ©gĂšre pour dĂ©signer juste des personnes qui aiment le cul ! Des gens souffrent d’hypersexualitĂ©.

Plus d’informations sur l’hypersexualitĂ© : le cas de David Duchovny, addict sexuel en souffrance, qui a du suivre une cure de dĂ©sintoxication, juste ici.

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Au dĂ©but du XXIe siĂšcle, on s’accorde Ă  parler d’hypersexualitĂ© lorsque le comportement sexuel implique des consĂ©quences nĂ©gatives sur le plan social.

Il existe diffĂ©rentes thĂ©ories sur la cause de l’hypersexualitĂ©. L’une des principales causes psychologiques pourrait ĂȘtre un manque d’amour, une forte carence affective1, la dĂ©pression, ou encore la phase maniaque de la bipolaritĂ©. Une cause neurologique est rare et n’est Ă  rechercher que si le sujet souffre d’hypersexualitĂ© brusquement alors qu’il Ă©tait paisible jusque-lĂ 2. C’est aussi une maladie psychologique.

Des dommages au systĂšme limbique (amygdale, cortex frontal) peuvent la provoquer. Ces atteintes peuvent donner lieu Ă  des prĂ©occupations sexuelles excessives, une dĂ©sinhibition verbale, des comportements de sĂ©duction exagĂ©rĂ©s, de l’exhibitionnisme, du voyeurisme ou encore des compulsions sexuelles.

Certains mĂ©dicaments, dont des anti-parkinsoniens (les agonistes dopaminergiques) pourraient favoriser des comportements addictifs dont l’hypersexualitĂ©3.

Wikipédia, Hypersexualité. Sources scientifiques en bas de la-dite page.

Il faut absolument arrĂȘter de dire qu’une femme est nymphomane ou un homme satyre quand il s’agit de dĂ©signer une personne qui aime le sexe! Ces deux mots dĂ©signant une certaine addiction gĂ©nĂ©ratrice de souffrance, seuls des professionnels de santĂ© peuvent l’affirmer.

C’est aussi grossier que de dire d’une personne qui a un grand appĂ©tit qu’elle est boulimique! Ou bien dire d’une personne lunatique qu’elle est bipolaire.

Ce discours est trĂšs problĂ©matique et ça ne passe absolument pas! L’autrice, en cautionnant ce genre de discours, minimise les souffrances des personnes souffrant d’hypersexualitĂ©. Cette maladresse est nulle et dangereuse.

Cette fois, c’Ă©tait je trouve bien plus qu’un problĂšme de forme uniquement. Évidemment je n’ai pas la science infuse et il se peut que je fasse des erreurs, ou bien que j’aie une mauvaise interprĂ©tation de cet Ă©crit. Peut-ĂȘtre que tu es d’accord avec moi, ou non. L’espace commentaires te permet de donner ton avis sur ce que tu lis et entraĂźner une discussion constructive. Tu as le droit d’avoir ton avis, et j’aimerais beaucoup le connaĂźtre pour dĂ©couvrir d’autres visions des choses.

Comme mentionnĂ© sur le rĂ©sumĂ©, ce livre est donc pour tout le monde. Tous les genres, toutes les ethnies, toutes les orientations sexuelles
 C’est trĂšs prĂ©cis, d’aller jusqu’Ă  parler couleur de peau alors que ça n’a pas de consĂ©quence sur la pratique sexuelle en elle-mĂȘme. Mais Ă  condition d’ĂȘtre valide? Parce que je peux te le dire et te l’affirmer haut et fort: cela va faire plus d’un an que ma santĂ© ne me permet plus de faire mes galipettes prĂ©fĂ©rĂ©es, ni mĂȘme parfois de sexer quand j’en ai envie Ă  cause d’une mobilitĂ© rĂ©duite et de douleurs qui me bloquent au canapĂ© sans pouvoir dormir avec mon mari par moments. Et puis mĂȘme sans cela. Certains conseils de cet ouvrage peuvent ĂȘtre fantastiques pour les personnes invalides!

Mon ciel bleu plein de promesses a tournĂ© Ă  la tempĂȘte.

Je me suis accrochée.

MalgrĂ© le dĂ©but de colĂšre et la franche dĂ©ception de ce rĂ©sumĂ©, j’ai quand mĂȘme continuĂ© ma lecture. J’ai voulu trĂšs fort le renvoyer Ă  Amazon. Retrouver les presque dix-sept balles dĂ©boursĂ©es pour ce sentiment amer d’exclusion. J’ai ensuite dĂ©cidĂ© d’en parler sur le blog, et le renvoyer ensuite si le dĂ©lai de Amazon me le permettait. Et j’ai rĂ©flĂ©chi. Si j’Ă©cris Ă  propos de ce livre, il est fort probable que j’y inscrive des annotations. Et puis le but n’Ă©tait pas non plus de sanctionner l’autrice en renvoyant le livre. Sortir un bouquin est un travail long et difficile. J’ai ainsi dĂ©cidĂ© de le garder pour le lire entiĂšrement, sĂ»rement Ă©crire dedans, quand mĂȘme dĂ©couvrir les dessins que j’attendais
 et pourquoi pas le donner plus tard Ă  de jeunes adulescents de mon entourage, avec mes annotations correctives?

Passons donc Ă  la suite.

Le contenu

Grossomerdo, le livre se divise en deux parties, qui me font penser à théorie et pratique.

La partie thĂ©orique traite avec beaucoup de justesse et de trĂšs bonnes explications plusieurs sujets indispensables. Anatomie, rĂšgles, consentement, protection, hygiĂšne
 J’ai tout de mĂȘme des regrets quant Ă  la partie traitant de la contraception qui pour moi manque d’objectivitĂ©. Je te la rĂ©sume en une phrase : Les hormones c’est mauvais, le reste bofbof, couche avec quelqu’un du mĂȘme sexe que toi c’est plus sĂ»r. Malaise. Tout le monde n’a pas ce souhait. J’aurais espĂ©rĂ© plus d’informations sur les diffĂ©rents moyens de contraception au lieu de blabla fait pour faire du remplissage. Le dĂ©but reste tout de mĂȘme pertinent, te renvoyant vers ton mĂ©decin pour t’aider Ă  choisir la contraception qui te conviendra le mieux. En dĂ©finitive, tu n’apprendras absolument rien sur le sujet de la contraception grĂące Ă  ce livre, et c’est dommage.

Pourtant, il y a quand mĂȘme d’excellents conseils donnĂ©s, qui peuvent rĂ©ellement aider beaucoup de monde:

  • Que faire en cas d’agression sexuelle,
  • Comment choisir un prĂ©servatif Ă  la bonne taille,
    Parce que trop de gars refusent de mettre un prĂ©servatif parce qu’ils n’en ont pas Ă  la bonne taille
 GrĂące Ă  ce tableau qui est pour moi d’utilitĂ© publique, ils n’ont vraiment plus aucune excuse.
  • Retour sur le consentement,
  • Façons innovantes de donner diffĂ©rentes caresses


Red Flags đŸš©

MĂȘme si ce livre est un mĂ©lange de bons conseils et d’erreurs, il y a certains conseils trĂšs mauvais qui pour moi sont des drapeaux rouges. Je remets les point sur les t et les barres sur les i.

  • Le porno n’est pas Ă©ducatif.
    Dans un passage du livre, l’autrice dit quand mĂȘme qu’un partenaire masculin se doit de se renseigner pour savoir donner du plaisir Ă  sa partenaire, et que pour ça il peut regarder du porno lesbien. Juste, non. Le porno est fictif. Les actrices simulent. Le porno n’est pas Ă©ducatif, tout comme le sexe Ă  la maison n’a rien Ă  voir avec le porno. Ce conseil est mauvais, redflag.
  • Un prĂ©servatif interne ne se met que dans un vagin!
    L’autrice Ă©voque l’idĂ©e qu’un prĂ©servatif interne (ou fĂ©minin) peut entrer dans un anus. Excellente idĂ©e si tu veux qu’il soit absorbĂ© par les spincters et qu’il faille t’ouvrir le cul en deux aux urgences pour te le retirer, si jamais tu rĂ©ussis Ă  le mettre

  • On ne met pas de savon sur sa vulve!
    Depuis quand on indique de mettre des produits chimiques sur la vulve? Et surtout avec des produits chimique jusqu’Ă  deux fois par jour? Non, c’est non. Une vulve se lave Ă  l’eau. Le savon, mets le sur ta peau, pas sur tes muqueuses. Sauf si tu veux courir le risque de trop la dĂ©caper, et expĂ©rimenter la mycose.

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Les dessins

Tous les dessins sont gĂ©niaux. Tant ceux qui sont Ă  visĂ©e anatomique interne et externe, que ceux qui donnent des idĂ©es de caresses. Les dessins sont minimalistes mais explicites, rĂ©alistes et modernes. C’est vraiment pour ça que j’ai choisi d’acheter ce livre, j’aimais dĂ©jĂ  beaucoup les dessins du compte instagram.

Que du positif! Les illustrations sont belles et dĂ©taillĂ©es. Les idĂ©es sont bonnes et donnent envie de toutes les tester! Il y en a vraiment pour tous les goĂ»ts car tous les appareils gĂ©nitaux sont reprĂ©sentĂ©s. JĂŒne a fait de son mieux pour ĂȘtre la plus inclusive possible Ă  travers des noms non genrĂ©s et des dessins aux couleurs neutres.

L’idĂ©e du bouquin centrĂ© sur les dessins est fantastique. Pour le sujet donnĂ©, les dessins auraient largement suffit Ă  eux-mĂȘmes, sans le texte. Ou alors, sans ces amalgames hors sujet et ces lourdes erreurs rĂ©sultant d’un manque d’information


J’ai trouvĂ© dommage que les dessins n’occupent pas une place plus importante dans ce livre. Finalement, le sujet principal Ă©tait l’optimisation de la sexualitĂ© par la dĂ©couverte de nouvelles techniques de caresses illustrĂ©es. Et ces techniques n’occupent que la moitiĂ© du livre.

En bref


Je suis vraiment trĂšs mitigĂ©e. Autant la partie cartographie du plaisir est vraiment rĂ©ussie grĂące Ă  de belles illustrations anatomiques et indicatives. Autant ce livre me laisse un Ă©norme sentiment de malaise Ă  cause de diffĂ©rents red flags que je t’ai mentionnĂ©s plus haut.

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Certains conseils sont trĂšs pertinents comme ceux sur le consentement, les rĂšgles ou ce qu’il faut faire aprĂšs une agression sexuelle, ou mĂȘme encore les idĂ©es de caresses. Mais entre chaque bonne chose, il y a une maladresse. Et beaucoup de maladresses font une Ă©norme dĂ©ception. Amalgames WTF, mauvais conseils, validisme, mauvais prĂ©jugĂ©s
 le tout Ă©parpillĂ© un peu partout, gĂąche le gros potentiel de cet ouvrage et font oublier tout ce qui Ă©tait bien dans le bouquin. La seconde moitiĂ©, quoi. Je m’attendais Ă  avoir un album de belles images digne de son compte instagram. Et finalement, les dessins occupent assez peu de place dans le livre. C’est dommage.

Quel rapport donc avec le fĂ©minisme, qui est largement reprĂ©sentĂ© dans la prĂ©face? Oui, bien sĂ»r qu’elle peut exprimer ses idĂ©es. Mais quel rapport avec le sexe? Doit-on forcĂ©ment ĂȘtre fĂ©ministe pour aimer le sexe? Pareil, elle a tout fait pour ĂȘtre inclusive et ne pas invisibiliser les personnes qui ne sont pas cis ou bien les personnes qui ne sont pas blanches. Mais en retour, ce sont les personnes invalides et / ou souffrantes qui ont Ă©tĂ© invisibilisĂ©es grĂące Ă  l’emploi inappropriĂ© des termes dĂ©signant l’hypersexualitĂ© ou bien en oubliant tout simplement que mĂȘme les personnes en situation de handicap aussi, ont une sexualitĂ©.

Au final, j’ai l’impression que ce livre est finalement le rĂ©sultat d’un compte instagram qui a grandi trĂšs vite grĂące aux dessins de sa crĂ©atrice. Le livre a donc surfĂ© sur la vague des sujets en vogue en ce moment : fĂ©minisme, consentement, inclusivitĂ©, genres
 et surfer sur l’effet de mode des influenceurs qui sortent tous un bouquin. Alors que vraiment, le bouquin est prĂ©sentĂ© comme pour dĂ©couvrir des pratiques sexuelles nouvelles. Et c’est dommage. J’ai l’impression que le potentiel de cet ouvrage a Ă©tĂ© complĂštement gĂąchĂ© par ses amalgames et maladresses.

L’idĂ©e de base Ă©tait excellente pourtant.

5 rĂ©flexions sur “Chronique lecture – Jouissance Club, de JĂŒne Pla”

  1. Hello, j’Ă©tais intĂ©ressĂ©e de lire ton avis sur le livre (prochain achat prĂ©vu)
    Je reviens sur plusieurs points que tu as soulevé
    Concernant la couleur de peau, c’est intĂ©ressant que l’auteur l’ai signalĂ© car les personnes non blanches reçoivent des clichĂ©s(le mot est trĂšs faible) sur leur sexualitĂ©s /anatomie (ex le cĂŽtĂ© “sauvage, panthĂšre” d’une femme noire ou encore le clichĂ© de taille de verge soit disant” petit en Asie et grand chez les hommes noirs “.
    Le racisme a donc un impact sur la sexualité, on le néglige, comme le handicap ou les maladies comme tu le soulignais.
    Concernant les prĂ©servatifs internes, ils peuvent et sont d’ailleurs utilisĂ©s en voie anale Ă  condition d’enlever l’anneau Ă  l’intĂ©rieur avant la pose. Dans un autre exemple le prĂ©servatif externe peut ĂȘtre utilisĂ© comme digue dentaire
    Concernant la vague de sujets de mode, je me rĂ©jouis que ses sujets soient lĂ  ça fait longtemps que ses sujets sont abordĂ©s dans d’autres cercles il Ă©tait plus que temps qu’ils viennent sur le devant de la scĂšne pour prendre une place qui est essentielle. (ex parler de consentement, c’est tellement essentiel que c’est pas fait suffisament, un comble !)
    Merci pour ta critique de l’ouvrage

    1. Salut
      Je pense que tu n’as pas compris mon point de vue. La couleur de peau oui peut amener des prĂ©jugĂ©s. Mais ça n’empĂȘche en rien de faire du sexe contrairement Ă  un handicap. C’est ça que je voulais dire. Je parle d’un point de vue physique puisque le cĂŽtĂ© social n’a pas Ă©tĂ© abordĂ©. Le validisme est tout de mĂȘme prĂ©sent.
      De plus tu soulĂšves le fait que des termes actuels, c’est bien qu’ils soient prĂ©sents. Oui mais du coup c’est hors sujet avec le sujet de base en fait. Ils sont prĂ©sents partout dans les livres traitant du sujet lĂ  oĂč leur prĂ©sence est pertinente.
      Le risque d’absorption du prĂ©servatif interne par l’anus est rĂ©el.

  2. de toute façon, ça empĂȘche pas de se masturber quand on veut, tant qu’on veut, si on le veut et de la maniĂšre qu’on veut tant que ça gene personne

    1. Bonjour.
      Je n’ai jamais dit le contraire, Ă  aucun moment. C’est l’essence mĂȘme de mon blog, qui plus est.
      En revanche, il y a quand mĂȘme des mots problĂ©matiques que je pense que tu n’as pas saisi si tu rĂ©sumes tout un article par cette simple phrase. 🙂

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